Nom
La sourate tire son nom, Al-`Âdiyât (les coursiers), du mot qui l’entamme.
Thème
Cette sourate vise à faire réaliser aux gens à quel point l’homme devient mauvais lorsqu’il renie l’Au-delà ou lorsqu’il est insouciant à son égard. Elle vise également à les avertir du fait que dans l’Au-delà, non seulement les oeuvres apparentes et visibles seront scrutées, mais aussi les secrets cachés au plus profond de leur cœur.
Pour cela, le chaos général et la confusion, qui prévalaient en Arabie et qui avaient plongé toute la région dans le trouble, furent présentés en guise d’argument. Effusions de sang, pillages et attaques étaient monnaie courante. Les tribus était exposées aux expéditions des autres tribus et nul ne pouvait dormir en paix le soir, de peur de subir une expédition par une tribu ennemie, tôt le matin.
Tout arabe était conscient de l’état des choses et pensait que cela n’était guère correct. Certes celui qui était pillé pleurait sa misère et sa condition désolante et celui qui a réalisé le pillage s’en réjouissait. Mais lorsque ce dernier, à son tour, était pillé, il réalisait combien abjecte était devenue l’état de toute la nation. En faisant référence à cet état précis, il est dit : inconscient de la vie de l’Au-delà et du fait qu’il rendra des comptes à Dieu, l’homme devint ingrat à l’égard de son Seigneur et son Secoureur. Il use du pouvoir et des facultés que Dieu lui a accordés pour perpétrer la tyrannie et le pillage. Aveuglé par l’amour de la richesse de l’ici-bas, il tente de l’acquérir par tous les moyens, même les plus malhonnêtes et les plus répugnants. D’ailleurs, son état même témoigne que, en abusant des pouvoirs que son Seigneur lui accordés, il agit en toute ingartitude envers Lui. Il n’aurait jamais agi ainsi, s’il savait l’Heure à laquelle les morts sortiront de leur tombe, le Jour où les motifs et les intentions avec lesquels il a fait toutes ses œuvres sur terre seront exposés aux yeux de tous. A ce moment, le Seigneur et le Secoureur des hommes fera connaître à chacun la récompense ou le châtiment qu’il aura mérité.